« Toutes les maladies du monde se soignent avec un peu de
bonne volonté, c‘est pour ça que la médecine est un mythe. »
La vie de Melody bascule lorsqu’on lui annonce sa maladie : condamnée à perdre l’usage de ses membres, la jeune femme se replie sur elle-même et affronte en silence ses démons intérieurs.
Jusqu’au jour où sa solitude rend la douleur trop lourde à porter. Jusqu’à ce qu’elle libère la colère qui l’étreint depuis des mois sous une forme dont elle ne se serait jamais doutée.
Jusqu’à ce qu’elle perde le contrôle, et qu’il n’y ait plus de retour en arrière possible.
“Avant, j’adorais la pluie.
L’odeur qu’elle laissait après son passage, le bruit de ses gouttes contre les carreaux pendant que j’étais au chaud sur mon canapé, les arcs-en-ciel qu’elle laissait en cédant sa place au soleil… quand j’étais en Australie, il m’arrivait régulièrement de profiter d’une averse tropicale pour me doucher, façon pub pour Tahiti douche, pour économiser les réserves d’eau de mon van. À ce jour, ça reste l’un de mes meilleurs souvenirs, même si, finalement, je n’en ressortais pas si propre que ça et que je tapissais mes affaires de la boue rougeâtre de l’outback. Mais j’adorais la pluie.
Aujourd’hui… aujourd’hui je la maudis.
Les jours humides sont toujours synonymes de douleurs plus prononcées, d’articulations plus raides et mon état général est toujours moins bon. Le bruit de la pluie, qui autrefois me faisait sentir vivante, me renvoie ma dégénérescence au visage avec la force d’une gifle, telle une litanie me répétant en boucle que je ne suis qu’au début d’une spirale infernale dont j’ignore encore tout…”
Un petit mot dessus :
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