Trois semaines au Pérou (6/6) – Machu Picchu et Wayna Picchu, ou comment on a failli mourir de TOUT.

Comment vous dire à quel point on attendait cette étape. On a vu des tonnes de choses plus magnifiques les unes que les autres, vécu des expériences un peu bizarres et emmagasiné une tonne de souvenirs mais, bien qu’il signe la fin du voyage, on était excitées comme deux gamines à Noël à l’idée de partir voir le…

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∇ MACHU PICCHU ∇

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En particulier parce qu’on voulait le voir avant que l’accès aux ruines soit fermé pour limiter l’érosion du site, et parce qu’il était sur mon top 5 des choses à voir avant de mourir.

On s’est donc levées à 6h du matin pour aller choper un colectivo direction Ollantayambo (les transports en commun locaux, pas chers et qui forgent la jeunesse dirons-nous). De là, après un chocolat chaud baigné d’araignées mortes (j’ai pas vomi)(mais presque), on a pris le train avec la compagnie Inca Rail pour nous rendre à Aguas Calientes et c’était, comment dire, un petit orgasme des yeux.

Les vallées sont super étroites, les montagnes nous dominent de très, très haut, au point qu’on les voit par le toit vitré. 1h30 plus tard, on a débarqué à Aguas Calientes et on a filé sans plus attendre tremper notre gras dans les sources chaudes — sans manquer de se faire aborder, même suivre, par deux locaux dégoulasses qui pensaient pouvoir pécho de la meuf à coups de « hola chicaaaa. »
Comme quoi, les relous sont universels.

 

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Aguas Calientes est un village riquiqui mais charmant, tout en pente (looool) et blindé de panneaux indiquant les différents hôtels — il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Le gros avantage de cet endroit mes amis, c’est que même l’auberge la moins chère bénéficie de L’EAU CHAUDE et ça, c’est inestimable.

 

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Le lendemain matin, lever à 4h (on a bien kiffé se lever au milieu de la nuit pendant ce voyage) pour tenter d’être dans les premiers bus pour monter au Machu Picchu (parce qu’on allait pas y aller à pieds, non non non, j’avais toujours le mal de l’altitude et globalement on aime nos genoux)(et surtout, le Wayna nous attendait juste après, ça aurait fait un peu trop). Comment dire. Le site ouvre à 6h, y a 20min de montée, on est arrivées à l’arrêt à 5h et VOILÀ LA FILE D’ATTENTE. On est montées dans le 6e bus. Je sais même pas combien il y en avait en tout rien que pour l’ouverture.
Et on n’y était même pas en haute saison.

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Alors que dire du Machu Picchu… Franchement ? Ça déboîte. C’est incroyable, hallucinant, encore mieux qu’en photo. On a eu la chance d’être parmi les premières à entrer, on a vu le site vide et silencieux, sous un ciel dégagé avec le soleil en train de se lever, et quelques lamas en train de courir au milieu des ruines… Forcément, j’ai versé une larmichette d’émotion.

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On a retrouvé le Machu Picchu vers 10h pour l’explorer plus longuement et se greffer à quelques visites guidées, mais avant ça, on est parties à l’ascension du…

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WAYNA PICCHU
aka « la montagne, là, derrière ».

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Sur les bons conseils de notre copine Sarah.
L’un de ses meilleurs souvenirs du Pérou, disait-elle.

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Ce qu’elle nous avait pas dit, c’est à quel point c’est dangereux.
CE TRUC EST JUSTE HALLUCINANT, INCROYABLE, COMPLÈTEMENT FOU, OMG.

J’ai bien cru qu’on allait mourir. Le Wayna Picchu, c’est 1h30 d’ascension (et autant de descente)(sur les fesses), un chemin de terre ponctué d’escaliers aux marches hautes, inégales et glissantes avec, d’un côté, le vide à pic, vertigineux, sans aucune barrière ni rien du tout pour empêcher la chute. De l’autre, un mur de roche. On longe la montagne façon zigzag le long d’un petit sentier qu’on se demande comment il a été créé, en priant pour ne pas éternuer des fois qu’on mette un pas à côté et boum Tiphs. Vous voyez les corniches super étroites dans les films, que si tu glisses t’es mort ? Ben là, c’était à peu près pareil.
Et c’était super flippant.

Coucou les marches tout en haut ! >

Pas autant que la descente, ceci dit, où une pouffiasse pressée m’a poussée de son chemin (sauf qu’il n’y a qu’un seul chemin, coucou) et où la fatigue se manifeste à coups de trébuchage et de loupage de marches. Tout ça avec le vide à 2m. Tout-va-bien.

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Mais bref, le Wayna Picchu, c’est la petite montagne pointue qui surplombe le Machu Picchu. Très prisé mais aussi très dangereux, seules 200 personnes y sont autorisées par jour, il faut donc s’y prendre bien à l’avance pour réserver sa place.

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La montée n’est pas évidente. Il faut du souffle, des bons genoux, plein de couches de vêtements et beaucoup d’eau. Si vous êtes sensibles au mal de l’altitude comme moi, procurez-vous une petite bouteille d’oxygène à Cusco, ça prend pas de place et ça aide vraiment. On a l’air con et asthmatique, mais mieux vaut ça que l’embolie pulmonaire, pas vrai ?

Ce qu’il faut aussi, impérativement, c’est un appareil photo. Parce que tout l’intérêt du Wayna Picchu, c’est ça :

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C’est CETTE vue incroyable sur le Machu Picchu et toutes les montagnes qui l’entourent. Le sentiment qu’on a depuis là-haut est indescriptible (« C’EST LE VERTIGE CONNASSE »).

Une fois rentrées à Aguas Calientes, on s’est amusées à faire un truc qu’on aurait jamais dû faire : demander à Google combien de personnes meurent chaque année sur le Wayna. Et on est bien contentes de ne pas l’avoir fait AVANT. On est bien contentes de ne même pas s’être renseignées et d’y être allées les yeux fermés en faisant confiance à notre copine Sarah. Parce que sinon, on l’aurait jamais fait.
Et ça aurait été vraiment très dommage, parce que c’est merveilleux.
Horrible, mais merveilleux.

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Du coup, est-ce que je conseille le Wayna ?
Claro que si. Quand même, c’est le genre de chose qu’on ne fait qu’une fois. À condition que le temps soit sec, ceci dit.

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• Comment se rendre au Machu Picchu ?

Il existe plusieurs méthodes :
– Pour les riches, vous pouvez prendre le train depuis Cusco, vous en aurez pour plus de 100€ mais au moins vous serez tranquilles.
– Pour les pauvres et/ou les motivés, vous pouvez prendre un colectivo de Cusco à Ollantaytambo, puis longer les voies ferrées à pied, même si c’est interdit #thug.
– Sinon, pour les gens comme nous, il y a une alternative à mi-chemin entre les deux et plutôt bon marché : prendre un colectivo de Cusco à Ollantaytambo, contact avec la population et gentillesse locale garantis, puis, une fois là-bas, prendre le train jusqu’à Aguas Calientes. Quand on lit sur internet, cette solution paraît compliquée et effrayante, mais en fait c’est méga simple, et ça permet de vraiment économiser. Le coin des colectivos à Cusco est très facile à trouver (dans une rue perpendiculaire à l’artère principale, dans le centre historique) et tous les chauffeurs vous alpaguent pour savoir s’ils peuvent vous emmener. Une fois à Ollantaytambo… on vous pose juste en face de la gare, et c’est trop petit pour se perdre.
Ensuite ? Il ne reste plus qu’à profiter du paysage !

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Deux compagnies de train opèrent les trajets là-bas, avec des prix sensiblement différents :
– PeruRail, l’Orient Express péruvien (c’est le même propriétaire !) part depuis de très nombreuses destinations, notamment depuis Cusco et même Puno. Il est beaucoup plus cher que son concurrent, et apparemment plus luxueux, mais les offres à bord sont les mêmes : une boisson chaude, des snacks et un petit chocolat à déguster pendant le trajet.
– Inca Rail, celui qu’on a pris, donc. Beaucoup moins cher que PeruRail mais très confortable également, il possède d’immeeenses fenêtres panoramiques pour admirer les montagnes autour.

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• Attention !

Avec Inca Rail au moins, seuls les petits sacs (bagages cabine) étaient autorisés à bord. J’ignore ce qu’il en est avec PeruRail, le fait est que la taille des bagages est contrôlée lors de la montée dans le train. Personnellement, on a laissé nos gros sacs à dos dans un hostel à Cusco en échange de notre réservation pour au moins une nuit.

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