En avril dernier, ma copine Ielenna et moi avons décidé de nous prendre trois semaines de vacances pour partir à la découverte d’un pays qui nous attirait depuis longtemps, j’ai nommé le…
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∇ PÉROU ∇
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Ses lamas, ses incas et ses paysages de fifou. Un voyage qui se mérite, soyons clairs : après 19h de vol au milieu de la rangée du milieu, après avoir patienté des plombes pour récupérer nos sacs pendant que le décalage horaire commençait déjà à nous latter la gueule, il a fallu se remettre à l’espagnol, que je n’avais plus pratiqué à l’oral depuis genre douze ans, puis trouver un bus, apprendre qu’il n’y avait pas de bus, et donc trouver un taxi, mais attention pas n’importe lequel.
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À l’accueil de l’aéroport, on nous informe qu’il faut prendre les green taxi, des taxis agréés, donc sûrs, parce que le Pérou est un pays dangereux et deux filles seules, blablabla. Bien sûr, il s’agit aussi des taxis les plus chers mais bon, on vient d’arriver, on n’est pas forcément rassurées, alors on suit le gentil monsieur qui nous tient la jambe depuis 10 min en direction de sa voiture, direction la gare routière.
Sur la route, le chauffeur nous donne plein de tuyaux pour le voyage, que voir, qu’éviter, comment économiser etc. avec, en prime une imitation fantasmabuleuse du condor. Le premier constat du voyage est donc que les péruviens sont accueillants et très gentils.
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On avait décidé de ne pas s’attarder à Lima à l’arrivée et de directement partir pour la belle et reposante Huacachina, une oasis à 5km de la ville d’Ica, et on est assez enchantées de notre décision. Durant la petite demi-heure de trajet jusqu’à la gare routière, Lima nous est apparue bruyante et polluée, le code de la route y est très accessoire et la ville nous a filé un sentiment d’insécurité assez prégnant.
Durant le trajet en bus jusqu’à Ica (environ 2h), on observe les paysages défiler en se demandant si on va apprécier ce pays ou si on sera très déçues. Parce que sur la route, ce n’est pas le merveilleux Pérou vendu par les agences ou montré sur Instagram qui nous saute au visage : ce sont les maison délabrées, le sable partout, le vide et la pollution. Le bas-côté est une décharge ambulante, je ne crois pas avoir vu un seul mètre, sur ce trajet, qui n’était pas recouvert de sacs plastiques, de verre et de déchets en tout genre, et ça fait mal au cœur.
Et puis on est arrivées à Ica, on est montées dans un taxi posté là, prêt à l’attaque (sans ceinture de sécurité, accroche-toi à ton siège et serre les fesses) direction Huacachina, et là tous les doutes se sont envolés.
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Déjà, parce que là encore, le chauffeur est super sympa. Bavard, enjoué, il nous a mis de la musique locale, a essayé de nous apprendre quelques mots d’espagnol et nous a chanté Ne me quitte pas #France #RatéCestBelge, avant de proposer de nous aider à trouver un endroit où dormir et de nous emmener visiter les chambres de quelques auberges.
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Des cactuuuuus devant notre chaaaambre
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C’est comme ça qu’on a terminé au Banana’s Adventure, un backpackers mooonstrueusement cool rempli de cactus ♥ et de jeunes du monde entier, qui sillonnent le pays depuis plus ou moins longtemps et partagent leur expérience avec joie. C’est là qu’on a appris que 70soles pour un taxi, claro qué no.
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Le truc vraiment cool avec cette auberge, c’est que dans le prix de la nuit (60soles pour deux), une excursion dans les dunes en buggy est incluse, et c’est comme ça qu’à 16h on a embarqué dans ledit buggy…
DIRECTION LE DÉSERT.
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Et là, c’était très très chouette. Déjà parce que ça fleurait bon les vacances, que le conducteur était une espèce de nounours bourru pas souriant mais gentil quand même, et que la vue là-haut est impressionnante. D’un côté, les dunes s’étendent à perte de vue et prennent une teinte violette à mesure que le soleil décline ; de l’autre, le haut des palmiers de l’oasis, la ville d’Ica au loin et, derrière, très loin les Andes.
C’est assez magique, quand même.

Une photo de ma copine Ielenna. C’est beau hein ? (et non, je ne parle pas des motifs de mon pantalon moche, ni de celui de mes chaussures, les deux ensemble c’est affreux)
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Mais trêve de contemplation, puisqu’est venu le temps des cathédrales des rires et des champs du sandboarding ! On nous file une planche de skate sans roues, un morceau de bougie en guise de wax, et rendez-vous sur cette dune, tout là-bas !
Sept descentes plus tard, dont une tellement haute que j’ai bien cru que j’allais mourir — qu’on allait tous mourir (j’ai eu des bleus partout parce que j’ai rebondi, notamment sur un endroit très sensible entre les hanches)(lectorat masculin je te comprends, maintenant)(sans parler des brûlures sur les avant-bras)(ils sont ouf les péruviens niveau sécurité sans déconner), on est remontés dans le buggy pour faire un dernier tour dans les dunes le temps d’admirer le coucher de soleil.
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Puis retour à Huacachina, douche froide, gros cocktail et méga plâtrée de riz frit au poulet pour fêter ça… et puis dodo. Parce que c’est pas qu’on n’a pas dormi depuis notre arrivée, mais si, et moi j’ai pas trop dormi dans l’avion non plus.
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Conclusion, est-ce que je conseille Huacachina ?
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Ouaip, surtout si vous cherchez où aller le jour de votre arrivée au Pérou et que, comme nous, vous n’avez pas envie de vous attarder à Lima dès le début.
C’est beau, reposant, dépaysant, blindé de touristes certes mais l’endroit vaut le détour rien que pour le désert et la vue de l’oasis. Passer notre première journée à Huacachina a été une vraie chance, c’est vraiment l’endroit idéal pour se remettre du décalage horaire. Calme, isolé et on ne culpabilise pas de ne pas faire grand chose puisque, à part le désert, il n’y a pas grand chose à faire là-bas.
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Bon à savoir :
• Il n’existe aucune ligne de bus reliant l’aéroport à la ville. Seuls les taxis peuvent vous y conduire et à Lima, ils sont chers. Comptez 70 soles pour un trajet aéroport/gare routière si vous passez par la compagnie green taxi.
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• Ces taxis officiels existent partout, mais on a très vite appris à dépasser cette ligne pour aller chercher les taxis bon marché un peu plus loin — sauf à Lima, où on ne s’est pas du tout senties à l’aise. Partout ailleurs, et même à Cusco, la deuxième ville du pays, nous avons marché quelques mètres de plus jusqu’à trouver des taxis pratiquant des prix raisonnables pour le pays, à savoir 8 soles la course, grand max. N’hésitez donc pas à en faire autant en sortant des gares et des aéroports, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous prendre, même si les voitures ne sont pas toujours en bon état et surtout, négociez.
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• Pour se déplacer au Pérou, il n’y a pas trente-six solutions : le bus ou l’avion pour aller d’une ville à l’autre, et les colectivos ou les taxis pour les trajets plus courts. Pour ces derniers, il est toujours possible de négocier.
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• Niveau bus, nous avons utilisé Perubus et Cruz del sur (quand il n’y avait pas le choix) et, sinon, n’importe quelle compagnie locale moins chère trouvée dans les gares routières.
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