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Créatifs. C’est comme ça qu’on nous appelle dans le milieu. Graphistes, designers, illustrateurs, on donne ce nom pour désigner toute personne qui est payée pour avoir de bonnes idées. Être créatif, à la base, on y est tous arrivés un peu par passion. Il y a beaucoup de bons côtés. Mais il y en aussi beaucoup de très mauvais.
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• Être créatif freelance, c’est se faire envoyer péter (voire se faire insulter) par des gens qui ne trouvent pas normal de payer « si cher » une affiche, un flyer, une couverture de livre ou autre, parce que « c’est que du dessin ! » C’est connu, dessiner ça se fait en un clin d’œil, puis sur l’ordinateur, franchement, c’est de la triche, le logiciel fait tout pour toi (LOL), et d’ailleurs les illustrateurs et les graphistes sont tous des charlatans, mieux vaut demander au fils de Gilberte qui « sait se servir » de Photoshop et LUI, il bosse gratos !
Parce qu’un créatif est un peu comme un caillou : il n’a pas besoin de manger, de boire ou de se loger, il n’a pas de facture à payer et on peut shooter dedans quand on est stressé, voire oublier de le payer de temps en temps. Parce qu’un caillou, ça ne mange pas.
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Chacun est libre de les adapter comme il le souhaite en fonction de son expérience, de sa renommée et du temps nécessaire, notamment en illustration où chaque personne possède sa propre technique et son propre style et donc ne passe pas le même temps sur un dessin, mais globalement, ça n’est pas censé être beaucoup plus bas. Je reviendrai dans un prochain article sur pourquoi facturer plus bas est dangereux et met en péril les métiers artistiques, mais dans tous las cas, que vous soyez éditeur ou graphiste, sachez qu’une couverture, ça ne se paye pas 100€.
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Sur ces prix, un freelance cotise au chômage alors qu’il n’y a jamais droit même en cas de manque de travail. Il n’a aucun congé payé et n’a donc pas de vacances. Il faut compter environ 25% de taxes diverses et variées sur chacun de ses travaux, ce qui ne laisse pas grand chose à la fin si on refuse de le rémunérer correctement. Et si ses clients ont des soucis pour le régler… eh bien, il aura des soucis pour régler ses factures.
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Alors certes, être graphiste ou illustrateur indépendant, c’est carrément le pied parce qu’on peut bosser en pyjama et devant la télé si ça nous chante, on fait un travail que l’on aime et dans lequel on s’épanouit, mais le revers de la médaille, c’est une condition très précaire, surtout quand on débute. Un mois sans travail et tout peut partir en vrille, on aucune garantie derrière, pas de pôle emploi pour nous soutenir, rien.
C’est pour ça qu’il est essentiel, dès qu’on commence à exercer, de se faire rémunérer correctement et d’apprendre à maîtriser l’art de la négociation. Ce n’est pas parce qu’un créatif tente de vivre de sa passion que le payer devient accessoire. Un travail, ce n’est pas forcément chiant.
Suis dans la team créa aussi mais côté mots…
Et tout ça, ça me fait un peu lutter pour me mettre en freelance. Etre créatif c'est puiser dans ton inspiration, imaginer, créer. Etre créatif c'est avoir des deadlines pas assez souple pour laisser ton inspiration s'exprimer au bon moment
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C'est tout à fait ça… pour les mauvais côtés !! 🙂
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Comme je te comprends ! Je suis dans les deux cas ! Et oui, on se fait souvent insulter aussi. La dur vie d'artiste hein ! 😉
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Pour reprendre les termes de Paula, je suis de la team créatif moi aussi. Engagée à temps plein comme styliste. Même constat: des deadlines de dingue, parce que bon, bidouiller 3 t shirts hein, avec artwork dessus c'est tout facile et ça va vite, les idées fusent forcément. Et puis on rend le travail en temps et en heure, on attend la validation pour passer à la partie technique (fiche technique du dit projet) et là…. Valider ? Quoi ? Maintenant ? Oh beh non j'ai pas le temps…
Gniiiiiiihhh
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Et puis, dans le pire des cas, afin d'éviter de payer une rallonge sur un boulot, ton client te demande de lui passer typos & fichiers photoshop afin de les faire lui même… Good luck. On vaincra 😉
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